News du comité technique architectes
CSTC - 5 février 2018
Projet OPTI-COST
Cette recherche de deux ans et demi s’est achevée en mai juin 2017. Le dernier comité de pilotage a eu lieu en septembre. Les informations et chiffres obtenus ne sont pas encore diffusables à ce jour.
Il s’agit d’une recherche collective menée en Région wallonne, conjointement par le CSTC, l’HEC, l’UCL et la CCW.
La finalité de l’étude était permettre aux entreprises d’optimiser les coûts de la construction pour les logements neufs (unifamiliaux ou collectifs). De primes abords, il a été signalé que ces coûts sont influencés par une série facteurs (conjoncture, règles urbanistiques, fiscalité, marché du crédit immobilier). Les coûts étudiés ne comprenaient pas les coûts du terrain.
L’attention de l’étude s’est portée sur les logements unifamiliaux de 2, 3 et 4 façades, ainsi que sur des logements collectifs de référence.
3 phases de recherche :
- Phase 1 : définir les cas de références
- Phase 2 : définir des variantes techniques et estimation des coûts
- Phase 3 : trouver les optimisations techniques et organisationnelles
- des coûts de la main-d'œuvre
- des frais généraux
- des bénéfices et risques
- murs en blocs de terre-cuite collés + charpente préfabriquée
- murs en blocs de terre-cuite collés + toiture autoportante
- murs en éléments préfabriqués en blocs de terre cuite + charpente préfabriquée
- murs en éléments préfabriqués en blocs de terre cuite + toiture autoportante
- murs et toit en élément préfabriqués en béton et isolés
- murs et toit en ossature bois
- murs en panneaux de bois massif CLT + toit en poutres « I »
- De nombreuses questions se posent sur les hypothèses de calcul qui ont été prises. Celles-ci sont à comprendre par rapport aux buts recherchés.
- Certains prix plus haut s’expliquent par le fait que certaines techniques sont moins appropriées que d’autres aux modèles de base choisis.
En phase 1 : définir les cas de références
Dans un premier temps, l’UCL a étudié l’offre existante de logement afin de déterminer différents systèmes constructifs pour définir une série de cas de référence.
Logement unifamilial de référence utilisé : habitation 148 m2, rez + 1 + combles, sans fenêtres dans les pignons pour permettre de réduire à trois ou deux façades. Une même habitation a servi pour les trois références.
Logement collectif de référence : bâtiment de 24 appartements de 2410 m2.
En phase 2 : définir les variantes techniques
Ces variantes techniques ont été définies par trois départements du CSTC, notamment en fonction des exigences PEB 2017 (Ew65 Espec 115 K35). Ces variantes ont ensuite été validées par le comité de pilotage.
Un cahier des charges (sur base du CCTB), métré et calculs PEB ont ensuite été établis.
Il a fallu ensuite établir les coûts sur base
Pour comparer, il a fallu établir une structure de coût commune en 4 chapitres :
- Installation de chantier,
- Gros-œuvre,
- Parachèvement,
4.Techniques spéciales.
Référence : mur argex et toiture préfabriquée
Les variantes choisies sont :
En phase 3 : optimisation technique
Les postes et les lots ont été comparés aux cas de référence pour vérifier qu’il n’y avait pas de postes anormalement bas ou élevés.
Les facteurs d’optimisation ont été classés par postes : matériaux, matériel, main d’oeuvre et sous-traitance.
Ce travail a été mené avec la mise en place de tableaux de contrôle des coûts.
Les éléments suivants ont été intégrés également : délais d’exécution, énergie - niveau PEB, impact environnemental.
Un coût pour l’entreprise a été calculé. Les différentes caractéristiques selon les méthodes constructives ont été comparées.
Réglementation & directives PEB
A. Niveau S
L’indicateur S-peil remplace le niveau K depuis 2018 en tenant compte des gains solaires, des pertes par les mitoyens, ainsi que d’autres valeurs. Le calcul de l’indicateur S est basé sur une série de valeurs mensuelles. Une limite à la valeur S (par unité EPB) est imposée également en complément du E. Cet indicateur se rapport à chaque unité PEB alors que l’indicateur K se rapportait à l’ensemble d’un bâtiment.
Les valeurs suivantes sont et seront d’application :
- S31 à partir de 2018
- S28 à partir de 2021
Il est souligné que cette exigence très (trop) sévère pose de nombreuses questions. Elle risque de provoquer des effets indésirables à court terme et une surcharge de travail pour les intervenants chargés des calculs PEB.
B. Modification de l’arrêté royal relatif aux lieux de travail avec des employés
Avant la modification, dans les locaux où il y a des employés, il fallait prévoir 22 m3/h.personne de renouvellement d’air. Depuis la modification, il faudrait rester en-dessous de 800 ppm.
Le respect de cette norme est de la responsabilité des employeurs qui vont sans doute reporter cette responsabilité aux auteurs de projets et aux bureaux d’étude, en cas de rénovations ou de constructions neuves, avec, à la clé, une obligation de résultat.
Cet arrêté modifié s’applique aussi aux bâtiments existants, sans période de transition prévue. Sa mise en application part de la considération que le coût financier d’une telle mesure ne doit pas avoir d’impact sur sa décision, la santé des occupants étant prioritaire.
Ce bref exposé ce clôture en espérant un signal plus positif lors de réunions à venir concernant l’évolution de ce dossier.
Les présentes notes sont prises au vol lors des présentations réalisées lors du comité technique architecte du 5 février 2018 organisé par le CSTC et présenté par P. WOUTERS.
C.B.