Journée d’étude étanchéité à l’air et Isolation

Isoproc - 18 mars 2016

Ces notes ont été prises au vol lors des présentations faites au CEAB (Collège des Experts Architectes de Belgique) lors de la journée d’étude organisée par ISOPROC -Orateur André BAIVIER

D’un premier brainstorming, il ressort que, le plus souvent, une construction est souhaitée confortable, économe et saine. La notion de confort est toutefois très large. Elle passe entre-autre par les concepts de ventilation et de confort thermique.

<h2>Assurer un minimum de ventilation

Au repos, il faut environ 15 m3/h de renouvellement d’air par personne. Dans une salle de sport, l’activité physique en nécessite 30 m3/h.

Dans une habitation de 5 personnes, on estime à 5 x 40 m3/h le taux de ventilation pendant les périodes d’occupation du bien. Pour un bâtiment scolaire pour 30 personnes, le raisonnement est identique, on estime la ventilation nécessaire à 30 x 40 m3/h soit 1200 m3/h.

Le triangle isolation thermique, ventilation et étanchéité à l’air doit être assuré. Dans n’importe quel bâtiment, neuf ou existant, cela vaut la peine de se pencher sur la ventilation et l’étanchéité à l’air, à cause de son utilisation et non pas à cause de son isolation.

Assurer le confort thermique

Le confort thermique dans une pièce est calculé en prenant la moyenne entre la température de surface des parois et la température de l’air. La prise en compte du rayonnement des parois est donc fondamentale dans ce calcul.

La température de confort sera également fonction du métabolisme de chacun. La moyenne de confort est environ à 20°.

En règle générale, un corps chaud transférera de la chaleur vers un corps froid, ce qui va l’épuiser sur une longue période. Chaque personne « au repos - en dehors des activités sportives » rayonne en moyenne 150 W.

La condensation

Pour mémoire, spontanément l’eau a tendance à s’évaporer. Elle ne condensera que quand on force ce changement d’état. Le comportement physique de l’eau liquide ou sous forme de vapeur est totalement différent.

Un phénomène de condensation peut être provoqué par un excès de vapeur d’eau dans l’air ou par un température de surface trop basse.

La condensation peut être causée par la présence d’une très froide dans une ambiance qui l’est moins ou par un excès d’air humide dans l’air. Ce n’est donc pas toujours parce qu’il y a de la condensation sur une paroi que l’air est trop humide.

Sur les graphes de contrôle, il faudra veiller à être attentif aux unités de la teneur en eau maximale (gr/m3, gr/kg…). Sur le diagramme liant la teneur en eau et la température, il est possible de définir une zone de confort.

Idéalement, dans une habitation, il faudrait environ 40 % à 60 % d’humidité relative. En dessous de 40%, l’air est trop sec et peut provoquer des problèmes de fissuration.

En hiver, la chaleur et la vapeur d’eau vont essayer de sortir de l’intérieur (20° ; 9gr/m3) vers l’extérieur (-10° ; 2,1 gr/m3). La chute de température et de vapeur d’eau doit être contrôlée. Idéalement la vapeur d’eau ne doit pas sortir sans quoi l’air intérieur devient inconfortable. Il faut donc éviter que l’air intérieur n’entre en contact avec des parois froides et qu’un phénomène de condensation s’y produise.

La période la plus critique est logiquement l’hiver. Il est toutefois possible d’être confronté à des problèmes de condensation en été.

L’ouverture à la vapeur d’eau s’exprime en µd en cm pour la sous-toiture et en µd en m pour la pare-vapeur. La vapeur µd doit être beaucoup plus importante en intérieur (pare-vapeur) qu’en extérieur (sous-toiture).

Rappel des valeurs cibles pour l’étanchéité à l’air

Maison passive :0,6 vol/h

  • PEB par défaut :12 m3/m2.h
  • PEB recommandée CALE :6 m3/m2.h
  • PEB réaliste :3 m3/m2.h
  • PEB progressiste : 1,5 m3/m2.h

L’importance du volume protégé

L’attention de l’architecte doit être apportée à

  • la position de la chaudière
  • la position de la VMC
  • la position des gaines techniques
  • la position du coffret électrique
  • la position des ascenseurs
  • l’incorporation des caves dans le volume protégé
  • les hottes
  • un échec d’adhérence
  • un échec de cohésion
  • une rupture du support

Tous les artisans travaillant sur un projet doivent connaître l’enveloppe à ne pas franchir et la positon de la barrière d’étanchéité à l’air. Il ne doit pas y avoir de lame d’air entre la barrière d’étanchéité à l’air et l’isolation.

L’étanchéité à l’air est comparable à une pièce de théâtre : si un acteur est mauvais, la pièce sera ratée.

Efficacité des membranes

Les échecs d’assemblage de la barrière d’étanchéité à l’air peuvent être dus a

L’adhérence des tapes est garantie par la compatibilité du support avec le tape utilisé et éventuellement l’application d’un primer. La différence doit être faite entre les raccords sec-sec et sec-humide.

Si le support est suffisamment adhérent, il ne faut pas mettre en place deux systèmes de collage, car aucun des deux ne va être bien réalisés en se reposant sur l’autre.

Pour la qualité du collage, plus le matériau est sec et meilleur sera le collage. Toutefois, il existe des rubans qui peuvent coller sur de l’eau. En règle générale, une température entre 5° et 25° est conseillée.

Le contrôle de pose du ruban est plus facile que celui de la colle qui n’est plus visible. Toutefois, si le ruban n’est pas posé moitié-moitié, cela ne fonctionnera pas non plus.