Comité technique CSTC du 5 décembre 2018

Sols extérieurs

Comité Technique Architectes CSTC - 3 décembre 2018

Une NIT à venir

Cette NIT sortira prochainement. Elle comporte notamment des informations concernant

  • les matériaux
  • les complexes à mettre en œuvre
  • les méthodes de mise en œuvre
  • les joints
  • les pathologies
  • les tolérances

a… Les matériaux

a1. Carreaux céramiques NBN EN 14411 concernant l’absorption d’eau et le marquage CE. Tous les éléments de choix sont mentionnés sur les fiches techniques. Des exemples de fiches techniques sont présentés. D’autres normes sont évoquées : NBN B 27-009 + add (coulé), NBN EN ISO 10545-12 (non testé) (voir CSTC contact 22 et NBN B 27-216. Pour la résistance au gel CEN/TS 16165.

Les normes pour les plans inclinés sont également évoquées avec de classes de R9 à R13.

La résistance au pendule est catégorisée en différentes classes également.

a2. Eléments en pierre naturelle : NBN EN 12058 (sol et escalier) et NBN EN 1341 (pavage intérieur). Il est rappelé que les variations de couleurs et de teintes sont inhérentes à la pierre naturelle. Différents éléments devraient apparaître dans les éléments contractuels : minimum 3 échantillons sont à demander. Toutes les caractéristiques des pierres doivent être données.

Le principe de la DOP est rappelé. Elle doit reprendre le nom du fabricant, la description du produit, l’utilisation préconisée…

Les principales pathologies sont : gélivité, dés affleurements et éclats.

La NBN EN 12371 (3010) reprend les méthodes d’essais de gélivité.

La résistance au pendule est catégorisée en différentes classes également EN 14231 et CEN / TS 16165.

La sensibilité aux tâches sera également traitée dans cette NIT. Le premier type de tâche est constitué de Sel de fer. Le second les tâches organiques constituées d’éléments inclus dans la pierre qui migrent consécutivement à la mise en contact avec l’eau du mortier de pose. Il importe de ne pas confondre les concentrations minérales et les tâches.

b… Les complexes à mettre en œuvre

Prévoir sous les revêtements une chape de 50 à 80 mm réalisées sur une dalle structurelle de 10 à 30 cm d’épaisseur. Un tableau donne les épaisseurs en fonctions des différentes catégories.

La nécessité de fondation à -80 cm est rappelée. Pour des terrasses, une profondeur de 50 cm est généralement évoquée comme ne posant pas de problème.

Un minimum de 1,5 cm par mètre doit être prévu. Une sous-couche drainante est également à prévoir sur une nappe drainante. Le support sous la couche drainante est de minimum 2 cm.p.m.

c… Les méthodes de mise en oeuvre

Le placement au mortier-colle est à préconiser à prioripour des carreaux minces et des carreaux de grands formats. Pour les chapes armées, prévoir un armature de minimum 50x50x2x2.

Il est important de toujours vérifier que le mortier convient pour un mortier extérieur. Il existe deux classes de mortier extérieur C1 (Normal - résistance à la traction : 0,5 N/mm2) et C2 (amélioré- résistance à la traction : 1 N/mm2). Pour des dalles de plus grands formats, la résistance de la colle doit être augmentée.

Lors d’un double encollage, la surface de contact doit être de minimum 80%.

Lors des dimensionnements d’épaisseur des carreaux un facteur de sécurité de 3 est pris pour les carreaux < 60 cm et 3,5 pour les carreaux > 60 cm (NBN EN 1341).

Les pentes des terrasses ne sont pas rendues obligatoires. Même si les carreaux sont posés en pente, des stagnations seront constatées au droit des joints. Les stagnations d’eau doivent être limitées à 1%.

d… Les joints

Une attention particulière sera apportée en pied de mur à coulisse afin de permettre l’évacuation des eaux de coulisse par les orifices de drainage. Si possible, une hauteur de 3 cm sera respectée entre le bas de busettes et la finition de la terrasse.

Prévoir un joint tous les 16 m2, tous les 5 mètres en longueur et à chaque angle sortant.

Les joints de dilatations sont à réaliser sur une largeur entre 6,4 et 8 mm.

e… Les pathologies

Elles sont principalement de deux types :

e1. Fissurations : essentiellement dans les joints et parfois dans les carreaux. La couleur des carreaux a son importance dans ce phénomène. Il en est de même pour les dimensions et l’épaisseur (min 12mm pour les sols extérieurs en céramique et selon une formule compliquée pour les pierres naturelles.

e2. Arrachement des carreaux et pierres. Localement, ce phénomène n’est jamais évitable. CFR. Infofiche 54 : décollement des sols carrelés.

Le placement doit se faire entre 5° et 30°C sans gel.

f… Les tolérances

La pente doit être de 1,5 %.

Les tolérances de planéités sont définies en fonction de la longueur L<3, 5<L<3, L>5

Placement collé : planéité 4mm / 2m

Placement au mortier : planéité 2mm / 2m

A ces tolérances s’ajoutent les tolérances des carreaux.

Il existe également des tolérances sur l’épaisseur et la continuité des joints.

Epaisseur du joint : minimum 2 x la tolérance dimensionnelle du carrelage

Les joints de moins de 5 mm sont déconseillés.

Nappes de désolidarisation

Il n’y a pas à ce jour de cadre normatif de référence. Seule les données technico-commerciales des fabricants font foi. Il y a ambiguïté des différentes méthodes de mise en œuvre et des critères de comportement. Cfr CSTC-Contact 2018/4.

Le facteur Gamma donne une idée de la désolidarisation entre 0 (désolidarisation) et 1 (adhérence complète).

Différents tests ont été réalisés afin de vérifier la désolidarisation réelle des complexes posés de telles nappes.

L’efficacité des nappes n’est à ce jour pas encore prouvée.

Ventilation des lieux de travail

L’arrêté de 2010 a été amendé en 2012. Cette norme s’applique également aux anciens bâtiments. Un guide de bonnes pratiques pour l’interprétation du bâtiment est en cours de rédaction. L’arrêté royal va être revue, ainsi qu’une mise au point d’un guide de bonnes pratiques.

Le projet vise de ventiler pour les personnes et pour évacuer les éléments toxiques du bâtiment. Un maximum de 900 PPM et 40 m3/h et accepté ou 1200 PPM et 25 m3/h en tenant compte d’un système d’évacuation des éléments toxiques du bâtiment.

Des changements interviendront après 2020. Par exemple pour un nouveau bâtiment (salle de 20 personnes) 25 m3/h ou 40 m3/h en cas de non prise en compte de la toxicité des bâtiments. Una analyse de risque devra être faire également.

Les informations ne sont pas encore diffusables.

Les présentes notes sont prises au vol lors des présentations réalisées lors du comité technique architecte du 3 décembre 2018 organisé par le CSTC et présenté par J. van den Bossche.

C.B.