Compte rendu du CT-ARCHITECTES du 26 octobre 2015


Trois fois par an, vos représentants sont conviés au CSTC pour discuter de sujet en cours, normes à paraître... Voici un résumé de cette réunion de travail.

Rénovation et restauration – AIM-ES

Comité Technique Architectes CSTC - 26 octobre 2015

L’exposé présente différents projets réalisés selon l’AIM-ES : Architectural Industrialized Multifunctional - Enveloppe Systems. Il s’agit de systèmes de rénovation à l’aide de panneaux préfabriqués destinés à « emballer » les bâtiments à rénover par des caissons fermés ou ouverts du coté du bâtiment existant.

Ce projet AIM-ES s’implante petit-à-petit en Région Bruxelloise. Il s’inscrit dans la lignée de KYOTO et des efforts pour réduire la production de CO2. Il vise des rénovations rapides sur des bâtiments peu performants, en garantissant le confort des habitants et une efficacité énergétique importante.

Avantages présentés :

- une amélioration de la qualité des performances une fois le bâtiment terminé

- une rapidité accrue de mise en œuvre

- une approche globale de la rénovation

- un effet d’échelle sur les coûts

- une réduction des nuisances pour les occupants

Inconvénients présentés :

- une phase d’étude est intensive

- une interaction importante des acteurs est nécessaire

Les principes sont les suivants : la structure vient emballer le bâtiment après interposition d’une couche isolante mince de jonction en cas de système TES – Technical Element Structural - fermé (ajout de caissons isolants fermés des deux cotés). Cette couche d’interposition est généralement réalisée en isolant compressible.

En cas de système ouvert, (caisson ouvert du côté du bâtiment) seul un joint de type COMPRIBAND est utilisé pour réaliser la jonction avec la construction existante.

En système fermé, les caissons, ainsi que leurs jonctions, présentent une bonne étanchéité à l’air. Seules les jonctions avec les châssis doivent encore être traitées.

Le système AIM-ES se pose

  • devant une façade telle qu’elle ;
  • en supprimant une ou plusieurs couches existantes ;
  • en supprimant la totalité de la façade existante.
  • reproduire le climat extérieur et intérieur de manière complète, y compris l’ensoleillement ;
  • réaliser des mesures concrètes de la valeur U des parois ;
  • tester des éléments verticaux, horizontaux ou inclinés (le dispositif est donc rotatif).
  • sortir une première NIT sur 1 à 2 ans.
  • sortir un catalogue des éléments de construction.
  • le type d’information qui doit être communiquée par qui et à quel moment, ainsi que des critères permettant de se positionner par rapport à sa « maturité BIM » ;
  • les conséquences juridiques ;
  • l’agrafage n’est pas une solution durable ;
  • la pose d’un lattage horizontal (sur joint vertical) n’est pas suffisante ;
  • une attention doit être portée à la compatibilité colle/membrane
  • si on agrafe et on colle, les performances augmentent.
  • NIT bardages en bois
  • NIT ETICS
  • NIT couvertures métalliques (et bardage)

Il est également possible d’ajouter des « boîtes », des balcons, des jardins d’hiver… en excroissance. Il semble toutefois que ce ne soit pas encore envisagé dans le sens inverse : en pénétration dans le bâtiment.

La ventilation ou des panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques peuvent y être intégrés.

L’ancrage en bas de mur est généralement réalisé par la pose de cornières supportant les panneaux.

Le système est en cours de test pour le respect des critères de prévention incendie.

Un guidelines de 150 pages est en cours de rédaction sur base de l’expérience européenne actuelle. Il existe actuellement environ 40 projets réalisés en structure TES fermées ou ouvertes en Europe. Des publications et des cessions d’information seront prévues.Il sera édité en anglais puis en français et en néerlandais.

Dans le cadre de ces projets, le relevé du bâtiment (à « emballer ») en 3D à partir de prises de vues photographiques semble avoir donné de bon résultat.

Les analyses préalables pour la faisabilité et la planéité du support peuvent se réaliser avec des appareils photométriques, des lasers, des drones, la technique structure from motion (3D).

Ce système n’est toutefois pas encore applicable en cas de bâtiment positionné sur l’alignement de la voirie car, à Bruxelles, il n’est pas encore permis d’empiéter sur le domaine public.

À l’étranger, le prix posé de ce type de système varie de 350 €/m2 à 700 €/m2. Le coût sur une habitation avec extension (total 188m2) en Belgique serait de l’ordre de 100.000,00€.

Les présentes notes sont extraites de la présentation réalisée lors du comité technique architecte du 26 octobre 2015 organisé par le CSTC et présenté par Monsieur Michel de BOUW.

C.B./J.-C.E.

Hygrothermie / performances énergétiques

Comité Technique Architectes CSTC - 26 octobre 2015

Projet HAMSTER : un nouveau dispositif de test pour mieux appréhender les transferts (chaleur, humidité, pression…) au sein de divers éléments de construction.

À l’horizon 2050, l’objectif est de réduire de 50 à 60 % les consommations. Pour atteindre des objectifs, il faut comparer les résultats réels avec les résultats théoriques, et également éviter l’apparition de pathologie suite à l’évolution rapide des normes.

Quelques exemples de cas étudiés dans le cadre de ces recherches sont cités :

1. Isolation par l’intérieur sur maçonnerie peinte en extérieur.

2. Isolation par l’intérieur et comportement des poutres en bois dans les planchers.

3. Dégâts au niveau des maçonneries lors de post-isolation des murs creux.

4. Utilisation de toiture compacte.

Pour étudier de telles problématiques, une étude en laboratoire est nécessaire afin de ne pas être influencée par les variations climatiques : des hivers trop doux, par exemple.

Ce laboratoire étudie les solutions alternatives aux solutions rejetées d’office par la littérature.

Dans le cadre de ces études en laboratoire, le but du dispositif HAMSTER est de

Ce type d’équipement existe déjà ailleurs (Pays-Bas, Italie, Angleterre, États-Unis). Toutefois, aucun ne permet jusqu’à présent de réaliser toutes les mesures souhaitées par le CSTC (la question est cependant posée en CT de la confrontation des résultats entre les différents pays).

D’un point de vue administratif, ce projet est financé par les fonds FEDER et la Région de Bruxelles-Capitale. Seront également partenaires : L’ULB, la VUB, l’ECAM, l’UCL et INOVIRIS. Cet équipement sera installé à Bruxelles, dans le nouveau bâtiment GreenBizz (de l’architecte LACOUR) situé à côté de Tours et Taxi.

Le but est de monter des projets de recherches pour les universités, mais aussi pour permettre aux concepteurs de développer de nouveaux types de parois ; de stimuler la recherche ; de promouvoir les solutions durables. Il ne semble pas d’actualité de s’en servir pour contrôler la fiabilité des méthodes de calcul PEB et de calculs de la résistance thermique des parois en fonction du comportement hygrométrique des composants de la paroi.

Le projet est réparti sur 4 ans et démarrera en 2016. Un groupe d’utilisateur a été mis sur pied pour suivre le projet au fur et à mesure de son évolution.

Reste à définir le temps qu’une paroi devra être soumise à ce type de tests pour être représentative d’une mise en situation réelle.

En conclusion, à ce jour, le CSTC conseille de rester très prudent et de ne pas mettre en œuvre de solution 100 % fiable J

Les présentes notes sont extraites de la présentation réalisée lors du comité technique architecte du 26 octobre 2015 organisé par le CSTC et présenté par Monsieur Frédéric RENARD.

C.B./J.-C.E.


Le BIM - Building Information Model

Comité Technique Architectes CSTC - 26 octobre 2015

La plus grande problématique actuelle dans le monde de la construction et des chantiers se situe dans l’échange d’information. Le BIM semble offrir des performances intéressantes au-delà de la 3D à laquelle s’ajoutent des informations complémentaires.

Dans le BIM, il s’agit de créer un cadre complet de modélisation et de management du projet. Les entrepreneurs et les professionnels pourraient se demander si cette problématique les concerne. Or, si on regarde chez nos voisins, le BIM est déjà utilisé depuis 2007. C’est aussi le cas en Angleterre, en Hollande ou en France, généralement pour les marchés publics.

Au niveau européen, une directive y relative s’y intéresse. Un comité technique du CEN (TC 442 BIM) a été créé pour définir un cadre de travail visant à développer le BIM (rappelons qu’un groupe de travail BIM composé d’architecte a été créé au sein du Conseil des Architectes d’Europe pour traiter des thématiques des contrats, des droits d’auteur, des assurances…).

En Belgique, il existe des plans fédéraux et régionaux qui tentent de pousser dans cette direction.

Le BIM s’impose donc au secteur pour augmenter la qualité et la compétitivité du secteur et le CSTC a décidé de s’y impliquer.

Concrètement, le CSTC va créer un site web pour informer le secteur de la construction afin de donner confiance dans ce modèle. Il va initier un nouveau comité technique « BIM et ICT ». Ce comité technique transversal va rassembler des représentants des différents acteurs : architectes, entrepreneurs, facility manager,…

Deux axes de travail ont d’ores et déjà été définis :

Cette NIT devra préciser

Le CSTC souhaite aussi entrer de plein pied dans l’aire du BIM. Ainsi les NIT ne seraient à l’avenir plus publiées sous format PDF, mais sous forme de base de données. Les détails devraient être BIM ready… Le futur du CSTC serait ainsi impacté, les logiciels PEB aussi (un des problèmes actuels rencontrés par le BIM c’est justement l’inadéquation des procédures administratives), les cahiers des charges également…

Pour en savoir plus, se référer au CSTC-Contact n°42, 2014-2

Les présentes notes sont extraites de la présentation réalisée lors du comité technique architecte du 26 octobre 2015 organisé par le CSTC et présenté par Monsieur Olivier VAN DOOREN (responsable des publications du CSTC).

C.B./J.-C.E.


Publications en cours

Comité Technique Architectes CSTC - 26 octobre 2015

1. NIT : L’étanchéité à l’air

Cette NIT est cours d’impression et sortira prochainement.

2. CSTC-Contact : L’étanchéité à l’air (2015/3 - p16)

Le dernier CSTC-Contact reprend les résultats de tests d’étanchéité à l’air sur une quarantaine de solutions en faisant varier une série de paramètres.

Des recommandations de mise en œuvre ont été émises en fonction des résultats obtenus pour une série de tests. Ces tests ont été réalisés en fonction des classes de climats intérieurs (cfr.NIT 251) et de l’exposition au vent (en s’inspirant de l’Eurocode 1) sur base de 3 classes A -la moins exposée- , B et C -la plus exposée-. Les conclusions de la recherche indiquent que

Le but de la recherche était de donner les limites des différentes solutions.

A consulter dans le CSTC-Contact T3

3. Prochain - CSTC-Contact (2016/3)

Le prochain CSTC-Contact sera consacré à la rénovation énergétique.

4. STS

Pour mémoire, les STS sont destinés aux prescripteurs et disponibles sur le site www.fgov.be. Elles établissent un cadre de qualité et définissent des performances à atteindre.

STS 71.2 - Pour les systèmes d’isolation par l’extérieur en bardage, en ETIC, en maçonnerie

Le document parlera de stabilité du support, des performances thermiques, de la résistance au feu, de l’acoustique…

Les performances y indiquées devront être traduites en épaisseur par des NIT.

Actuellement, in existe une :

La publication de cette STS risque d’induire des modifications des NIT déjà publiées.

Les présentes notes sont extraites de la présentation réalisée lors du comité technique architecte du 26 octobre 2015 organisé par le CSTC et présenté par Madame Dominique LANGENDRIES.

C.B./J.-C.E.